Dans l’Evangile que nous avons entendu qui se situe au son de la Résurrection nous voyons Jésus se tenir au milieu des disciples et leur dire deux fois : « La Paix soit avec vous » « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie ».
L’Evangile est toujours au présent, parce que Dieu est au présent et c’est aujourd’hui, alors que vous commencez votre XXIII Chapitre Générale que Jésus Ressuscité vous dit : « La Paix soit avec vous, comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ».
Telle est aujourd’hui votre tâche, votre mission…
Bien sûr, la rémission, le pardon sacramental des péchés, découle du sacrament de l’ordre mais de guérir, de soigner, de prendre soin, de réconforter, de donner de courage, de redire la dignité de chaque être humain… est la tâche particulièrement dévolue à chaque baptisé, à plus forte raison à celui qui se met à la suite de Jésus.
C´est la tâche de celles qui prennent par modèle et patronne la Vierge attentive, secourable, la Vierge qui se tient debout au pied de la Croix, celle à qui, dans cette maison, on a donné le nom de N D de la Compassion, celle qui partage, qui donne ce qu’elle a reçu…
Accueillir la Paix de Jésus Ressuscité, prendre soin de ceux et celles qui subissant les conséquences du péché des hommes ne peut se faire que des l’Esprit St.
Cet Esprit que Jésus a donné à ses disciples. Cet Esprit de Dieu qui nous invoque pour dire avec Lui : « Jésus est Seigneur ». C’est la Foi.
Cet Esprit qui nous donne un message de sagesse et de science pour entretenir en nous l’Esperance.
Cet Esprit qui nous pousse vers les autres, pour leur venir en aide de multiples façons, qui nous pousse à la charité comme Marie à la Visitation.
Cet Esprit qui nous pousse à la louange comme Marie qui rencontre sa cousine Elisabeth, dans au début de l’histoire du Salut.
Le Pope François fait remarquer que Marie chante le Magnificat dans les débuts de sa vie de Mère du Messie, parce que le Magnificat se chante dans la petitesse et l’humilité de celui qui met sa foi en Dieu pas en ses propre forces, parce que le Magnificat se chante dans la pauvreté de nos moyens, parce que le Magnificat se chante contre la désespérance.
Humainement nous sommes petits, pauvres, parfois traversés par des inquiétudes par l’avenir, mais notre force, votre force à vous, Sœurs de la Compassion, c’est de ne compter que le Seigneur, c’est de rejoindre vos fondateurs, Maurice Garrigou, Jeanne Marie, au pied de la Croix, et d’être avec Marie, debout dans ce monde qui vacille, qui tremble, qui se replie, c’est d’être avec Marie debout dans toutes les éprouves du monde, pour redire que ni le péché, ni le mal, ni la mort, n’ont le dernier mot, mais l’Amour, la Vérité, le Bien, la Compassion, l’être avec, parce que Dieu est l’Emmanuel, Dieu avec nous !
Vous chanterez le Magnificat certainement à la fin du Chapitre mais laissez l’Esprit de Dieu le chante déjà aujourd’hui. Amen !
P. Jacques Chérubin